Romy

Romy Schneider, c'était une actrice qui se donnait à fond. Une femme plus grande que son destin, "Romy Schneider ne peut se comprendre qu'à travers sa nature excessive" a écrit Johannes Thiele. C'est vrai. Elle était entière et donc excessive, il lui fallait un bonheur absolu. Comme elle ne le trouvait pas elle était malheureuse. Mais elle n'était pas seulement malheureuse, elle était terriblement malheureuse de ne pas être terriblement heureuse. Le spleen germanique dira-t-elle. Soit on est tout en haut soit on est tout en bas. Et pourtant .. "Belle, riche, célèbre, que te fallait-il de plus ? " dira Alain Delon. Et il rajouteras "Un peu de bonheur". Comment ne pas être heureuse quand on est Romy? En ayant été séparé de son père, en divorçant de son premier mari, en quittant le second, en apprenant la mort atroce d'un être qu'on a quitté mais qu'on aime encore, en perdant son fils de 14 ans ..

"Elle riait aux larmes, mais c'était les larmes qui restaient sur son visage."

Jean Loup Dabadie

Romy Schneider à Noël en 1956

La voleuse : Le film raconte l'histoire, d'une femme, Romy Schneider, qui a abandonné son bébé quand elle avait 19 ans. Aujourd'hui, 6 ans plus tard elle veut le reprendre. Son mari, Michel Piccoli, l'en empêche, mais voyant qu'il est inutile qu'elle soit une nouvelle fois enceinte, ou qu'elle soit enfermé à double tour, il essai de convaincre le père adoptif de rendre l'enfant à sa mère légitime. Celui-ci ne veut pas en entendre parlé et alors que la mère biologique a récupéré son tout petit garçon, il le lui reprend par la force. La police intervient et rend l'enfant à Romy. Le père adoptif monte alors sur la plus haute cheminée de la ville ( d'où le nom prévu initialement pour ce très beau film "Cheminée 4" qui deviendra un peu après "La Voleuse" et qui sortira sous ce dernier nom pour son titre) et menace de se jeter de la cheminée 4 si on ne lui rend pas l'enfant dans un certain delai. Romy resiste, mais après que Michel Piccoli lui ait parlé pendant la nuit entière, elle tend à ce dernier la clé de la chambre dans laquelle elle a enfermé son fils.